Etats de l’Etat Africain écrit par le Prof. Phidias Ahadi Senge Milemba

Etats de l’Etat Africain écrit par le Prof. Phidias Ahadi Senge Milemba (Des déficiences fonctionnelles aux perspectives d’un horizon possible).

A mon avis le bien le plus précieux que l’humanité puisse avoir c’est le savoir... Et savoir partager son savoir c’est sauver l’humanité de la disparition.

L’Etat du continent Africain devrait préoccuper toute personne de bon sens… Comment expliquer la précarité du continent Africain malgré tous ses atouts? L’auteur apporte sa contribution en apportant des réflexions sur l’immigration, la sécurité publique, la démocratie et l’éducation en Afrique et en particulier en RD Congo.

Le Professeur Phidias porte un regard sévère et sans compliance sur l’Etat de l’Etat africain en survolant les causes historiques, les causes de la faillite actuelle du continent et propose subtilement et presque sans le dire explicitement, quelques réponses aux maux qui rongent le continent.

Se référant à Didier Raout, l’auteur montre qu’une fois qu’une voie est tracée, elle est forcément à double sens. En ouvrant les voies de l’exploration du continent africain, l’occident a ouvert une tracée dans le deux sens qui ne risque pas de se reformer dans un avenir proche à la seule différence que jadis la voie a été ouverte pour, dans un premier temps, explorer le continent, et éventuellement (par conséquence) piller le continent de ses ressources humaines et matérielles. Aujourd’hui les africains empruntes cette même voie pour fuir leur propre continent et dans la plus part des cas, ils sont prêts à offrir leur service dans une relation de quasi-esclavagisme.

Le professeur qualifie l’état africain « d’état lacuneux », parce que laminé par des éruptions d’insécurité, d’un appareil juridique foutu et d’incapacité de conserver le monopole de contrainte physique légitime. Pour Phidias, cet état représente une menace sécuritaire pour son environnement intrasocial.

L’auteur point à cette incapacité dont brille l’Etat africain à relever les défis sociaux réels qu’il aggrave, faute des politiques publiques adéquates.

Citant l’Abbé Pierre, l’auteur dit que « les hommes politiques ne connaissent la misère que dans les statistiques. On ne pleure pas devant les chiffres. » L’homme politique africain est le plus distrait et egocentrique qu’il ne sait pas voir au-delà de son nez.

Dans le registre des espoirs, le professeur montre que la participation citoyenne à la vie politique est devenue le baromètre de la santé démocratique d’un pays, parce que le citoyen en est la plaque tournante sans laquelle toute tentative de construction est illusoire.

Extraits du livre :
En tout état de cause, l’expression « état lacuneux » ne veut aucunement cautionner le reniement de la validité du statut d’Etat. Néanmoins, elle rend compte des ruines qui rongent l’état, le rendant inapte à offrir des conditions de vie optimales possibles a ses populations, au regard des ressources naturelles économique, écologiques et humaines important disponibles. Plus généralement il n’est guère suffisant de bénéficier du statut d’état pour fondamentalement l’être : il est plutôt question d’accomplir systématiquement et avec responsabilité des fonctions et prérogatives à la hauteur des défis explosifs qui caractérisent la vie nationale et la scène internationale agitée en ce début du XXIème siècle pour s’assurer de contre l’inexistence.