Conversation avec moi-même écrit par Nelson Mandela
MANDELA !, ce nom que vous mentionnez et que tout le monde semble connaitre… Mais connait-on Mandela vraiment ?
Plusieurs d’entre nous qui n’ont pas eu la chance de le rencontrer physiquement de son vivant peuvent au moins se réjouir parce qu’à travers ce livre : Conversation avec moi-même, Nelson Mandela nous invite dans l’intimité de sa vie, de ses pensées et nous donne accès à une bibliothèque inédite.
On a toujours pensé à Mandela comme un grand leader mais combien d’entre nous ont une idée de son côté humain ? Ses origines, ses premiers choix, ses doutes, ses peurs, la formation de ses convictions, ses complications familiales ? Bref, sa vie ordinaire parmi les communs des mortels ?
Dans la préface, Barack Obama dit que Mandela n’était pas seulement un homme – il était aussi un symbole de la lutte pour la justice, l’égalité et la dignité. Obama dit aussi qu’il a modestement été parmi ceux qui ont répondu à l’appel de Mandela pour s’engager dans l’action politique.
Des personnes comme Mandela empirent toute une génération. Le prisonnier 466/64 de Robben Island a transformé sa cellule d’un lieu d’enfermement, en un monument rendant hommage à tous ceux qui avaient ouvré pour la transformation pacifique de l’Afrique du Sud et par ricochet pour tous ceux qui luttent pour la justice à travers le monde, qu’ils soient célèbres ou méconnus du grand publique.
Mandela est le premier à admettre qu’il n’a pas été un homme parfait. Il va jusqu’à dire que ce qui l’inquiétait profondément était la fausse image qu’il avait sans le vouloir projetée dans le monde, au point d’être considéré comme un saint… mais en réalité il n’a jamais été un, ni même prétendu d’être un! Comme nous tous il a ses défauts que dans une certaine mesure il essaie de révéler dans ce livre. Et ce sont précisément ces imperfections qui devraient inspirer chacun d’entre nous. Et nous amener à choisir l’espoir plutôt que la peur, le progrès plutôt que la prison du passée.
Nous avons ce livre grâce au fait que Mandela avait l’habitude d’emporter un carnet partout avec lui, une habitude qu’il a gardé pendant ses années d’incarcération et même après sa libération.
L’auteur nous fait remarquer que le destin est incommensurable : Né d’une lignée royale, Mandela était en train d’être préparé à devenir le chef de tribu mais il s’est enfui du village à cause d’un mariage forcé et cela a changé toute sa carrière. Et Mandela dit que s’il était resté au village il aurait fini par avoir un gros estomac et plein de bœuf et de mouton. Peut-on imaginer le Mandela que nous connaissons dans cette alternative ? Peut-on aussi imagine le monde, l’Afrique du Sud en particulier sans sa contribution aux évènements ?
Mais loin de penser au grands idéaux, Mandela nous dit qu’après être allé en prison, ce sont les petites choses qu’on apprécie le plus – pouvoir se promener quand on en a envie, traverser un rue, entrer dans un magasin, parler ou choisir de garder silence. Considérer ce privilège est l’essence même de l’humilité.
Forgé dans l’adversité, l’auteur admet que certaines situation ne laisse le choix qu’au recourt à la force et à la violence dans certains cas. Dans utilisation des méthodes pacifiques ou violentes pour faire valoir ses droits, le choix dépend entièrement des conditions. Avant d’aller en prison, Mandela est arrivé à la conclusion que seule la force pouvait faire aboutir sa lutte. L’auteur s’assure de dire quand même que toute action individuelle doit être entreprise dans le cadre d’une stratégie générale avec un objectif militaire, politique et psychologique.
La vie de Mandela nous apprend que le respect et même l’admiration sont universels pour ceux qui sont humbles et simples par nature, et qui ont une foi absolue dans tous les êtres humains, quelle que soit leur condition sociale. Nous apprenons qu’il y a des hommes et femmes, connus ou non, qui déclarent une guerre totale à toutes formes de violation des droits de l’homme ou que ces excès aient lieu dans le monde.
4 Extraits du livre :
1. « La cellule de prison est un lieu parfait pour apprendre à se connaitre et pour étudier en permanence et dans le détail le fonctionnement de son esprit et de ses émotions. Les individus que nous sommes ont tendance à juger leur réussite à l’aune de critères extérieurs, tels que la position sociale, l’influence, la popularité, la richesse, ou le niveau d’éducation. Ce sont bien sûr des notions importantes pour mesurer la réussite – et on comprend que beaucoup tentent d’obtenir le meilleur d’eux-mêmes sur ces points. Mais d’autres critères intérieurs sont peut-être plus importants pour juger l’accomplissement d’un homme ou d’une femme. L’honnêteté, la sincérité, la simplicité, l’humilité, la générosité, l’absence de vanité, la capacité à servir les autres – qualités à la portée de toutes les âmes. »
2. « Durant toute ma vie, je me suis engagé dans la lutte pour le peuple Africain. J’ai combattu la domination blanche, et j’ai combattu la domination noire. J’ai défendu l’idéal d’une société démocratique et libre dans laquelle tous les individus vivraient en harmonie et bénéficieraient de chances égales. C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et que j’espère voir se réaliser. Mais c’est un idéal aussi pour lequel, s’il le faut, je suis prêt à mourir. »
3. « Un homme qui s’élève au sommet du pouvoir, dans n’importe quel pays, doit être un homme de talent, avec une personnalité vigoureuse et droite dans sa vie publique. »
4. « Les hommes et les femmes se succèdent à travers le monde et à travers les siècles. Certains ne laissent rien derrière eux, pas même leur nom. On pourrait croire qu’ils n’ont jamais existé. D’autres laissent quelque chose derrière eux : la mémoire d’actes terribles ou la mémoire d’actes constructive. »
Tu peux aussi être une inspiration à ta manière.
Muhindo Malunga Lusukiro
Réflexions sur la vie, l'humanité, le développement et le leadership
muhindoml@gmail.com | +243 993 401 064
Skype: Muhindo Malunga Lusukiro (muhindoml) | Twitter: @muhindoml
Je recommende vivement ce livre pour la lecture
ReplyDelete