Debout Congolais ! Debout maintenant
62 ans après l’accession de la RDC à l’indépendance, après une longue histoire de gloire et de douleur, nous ne sommes pas toujours debout entant que peuple. Nous sommes incontestablement unis par le sort car nous n’avons pas le choix de faire autrement; cependant dans l'effort pour l'indépendance nous sommes plus désunis qu’unis.
62 après l’accession à notre indépendance, nous devons admettre que nous avons épuisé toutes les excuses pour justifier l’état actuel de notre pays. Personne dans le monde et nos enfants ne peuvent plus gober les explications faciles qui cherchent à faire porter la responsabilité de l’état actuel des choses aux causes lointaines et extérieures (malgré leur pertinence). 62 ans de lamentation c’est largement suffisant ! Je pense qu’on est tous d’accord.
62 après l’accession à notre indépendance, une remise en question profonde personnelle et nationale s’avère incontournable. Ça fait longtemps que nous sommes courbés. La nation, le destin de notre pays nous appelle à dresser nos fronts et à prendre le plus bel élan pour de bon et de construire une nation prospère au cœur de l’Afrique, une nation à la hauteur de la grandeur de notre peuple, à la hauteur de l’abondance de ses ressources, à l’immensité de sa superficie et à la richesse de sa diversité culturelle. Et tout ça dans une paix durable.
62 après l’accession à notre indépendance, notre peuple a largement prouvé son ardeur, sa résilience et sa capacité à garder la flamme de l’espoir malgré son oppression et son asservissement. Notre peuple a montré sa volonté imperturbable de rester debout. Cependant, nous avons perdu des frères et des sœurs, comptés en plusieurs millions, auxquels nous rendons hommage.
62 après l’accession à notre indépendance, pouvons-nous enfin bâtir un pays plus beau qu’avant ? Je crois profondément que OUI, nous pouvons le faire. Je crois que notre génération peut être celle qui fera la différence et répondra à l’appel de notre hymne nationale qui sera notre ordre de mission pour la transformation de notre terre patrie et notre peuple.
62 après l’accession à notre indépendance, sans vouloir dédouaner les causes lointaines, historique, géographique et autre, je propose 4 étapes pour mettre notre pays sur une bonne trajectoire qui permettra à notre génération de léguer un pays plus beau qu’avant à notre postérité :
1. Notre part de responsabilité :
Nous devons sans tergiverser et sans langue de bois, accepter notre entière part de responsabilité dans l’état actuel de notre pays. Nous avons laissé tomber notre nation ; nous avons failli à notre responsabilité de construire notre nation.
20 mots, seulement 20, ont suffi pour nous accorder l’indépendance et la souveraineté internationale : "Le Congo accède, ce jour, en plein accord et amitié avec la Belgique, à l’indépendance et à la souveraineté internationale."
Ces 20 mots nous ont, en un clin d’œil, conféré un privilège formidable et nous ont en même temps donné une responsabilité énorme ! A mon avis, nous avons seulement voulu accepter le privilège de l’indépendance sans mesurer la lourdeur de la responsabilité qui accompagne ce privilège.
L’indépendance signifiait qu’on pouvait prendre nos propres décisions mais cela signifiait aussi que nous devrions payer le prix de chaque décision. Pour moi le mal congolais et par extension Africain, est de vouloir le privilège d’une chose et ne pas accepter la responsabilité qui va avec.
Personne d’entre nous n’accepterait d’avoir un partenaire qui veut seulement le titre/privilège d’être partenaire mais qui ne voudrait rien avoir avec les devoirs du partenariat ! C’est tellement intuitif que tout le monde comprend que partenariat et responsabilité vont ensemble. Alors pourquoi pensons-nous qu’on peut avoir le privilège d’avoir un grand pays riche et grand sans le devoir de le prendre charge ? Dit-on que la différence entre un jardin et une forêt c’est seulement l’entretien mais que les éléments constitutifs sont presque les mêmes.
2. La vision
Ayant accepté notre part de responsabilité, nous ne devons pas seulement avoir de pensées pieuses sur le pays et des remords improductifs, nous devons maintenant nous projeter dans l’avenir en imaginant le Congo que nous voulons pour demain.
La Corée du Sud, La Malaisie, Singapore et bien d’autres pays qui étaient comparable à la RDC au 30 Juin 1960, ont trouvé un moyen de s’organiser et de construire des grandes nations qui continuent à croitre année après année. Cela a été fait grâce à un leadership visionnaire et le sérieux dans le travail.
Un autre Congo est possible ! Mais peut-on seulement le voir ? Peut-on l’imaginer? Notre peuple est capable de construire une grande nation mais il a besoin d’une boussole, d’une vision claire et précise. Une vision qui va avec une stratégie claire, basée sur un état de lieu des atouts nationaux, de l’état actuel du monde, des ressources pour mettre en œuvre la vision et des outils disponibles au 21eme siècle.
Tout Congolais ambitieux d'assumer un rôle de leadership dans le pays, quel que soit le niveau, doit au moins avoir la décence d’avoir une vision accompagnée d’une stratégie claire et des ressources pour le poste visé. Tout Congolais !
3. Formation de notre peuple
Il n’y a jamais eu de génération spontanée et il n’y a aura jamais ! Toute grande nation s’est développée avec son peuple, sans exception. Le Congo sera développé par les Congolais. Nous avons nos problèmes mais nous n’avons pas de choix.
Nous pouvons tous donner multiples causes historiques qui ont créé la culture congolaise actuelle mais ici nous parlons de ce qu’on peut faire pour avancer.
Nous devons donc sérieusement invertir dans la formation de notre peuple en compétences diverses et surtout développer une mentalité de production et de poursuit d’excellence, de gestion rationnelle et de construire pour le long terme.
Ceci demande un investissement massif dans l’éducation formelle et informelle, le transfert des compétences avec d’autres nations, et surtout une insistance sur le rôle du savoir qui n’est pas juste d’avoir la connaissance mais celui d’utiliser la connaissance pour produire de la valeur et rendre son environnement meilleure. En bref, toujours faire les choses plus belles qu’avant. Passer du savoir au savoir-faire.
La qualité d’une nation et directement proportionnelle à la qualité de son peuple. Notre peuple est notre plus grand atout et pas les ressources naturelles.
4. Le travail
Nous sommes en train de peupler le sol congolais naturellement, mais sommes-nous aussi en train d’assurer sa grandeur ? Un bébé n’est pas né pour être porté toute sa vie ; à un certain moment, le bébé doit apprendre à marcher et à faire autres choses de lui-même.
Par le labeur. Nous bâtirons un pays plus beau qu'avant !
Le labeur, le sérieux dans le travail, la poursuite de l’excellence, le désire de faire la différence, l’innovation, la créativité, la gestion rationnelle, l’entretien ne sont pas seulement des mots qui sonnent biens, ce sont des actions qui produisent de la valeur.
Nous sommes un peuple doué du don de la parole, nous pouvons convaincre par la parole et l’éloquence mais seulement voilà : le monde s’en fou éperdument de notre talent oratoire. La seule question qui compte pour le monde est qu’est-ce que vous pouvez FAIRE ? Rien de plus rien de moins. Le respect ne se décrète pas par la parole mais c’est seulement notre travail qui peut FORCER le respect.
Peut-on prendre notre nation au sérieux et laisser les actes parler d’elles-mêmes ? Voilà la stratégie de la génération qui va construire le pays. Si nous laissons notre sérieux dans le travail parler, nous n’aurons pas besoin d’expliquer au monde qui nous sommes, parce que c’est le monde qui viendra à nous.
Travaillez, prenez de la peine disait le laboureur à ses enfants !
Gardez-vous de vendre l'héritage que nous ont laissé nos parents. Un trésor est caché dedans. Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage vous le fera trouver. Remuez votre champ. Creusez, fouiller, bêchez ; ne laissez nulle place où la main ne passe et repasse.
Conclusion :
Il n’y aura pas de génération spontanée, il n’y aura pas de sauveur ! Nous sommes les personnes sur qui notre pays compte, sur qui les générations futures comptent.
Accepte ta part de responsabilité, imagine un Congo meilleur de demain, transfert la connaissance et le savoir-faire, travail. Travail avec excellence, dans le silence et laisse ton travail faire le bruit. Cela est valable pour nous tous.
Bonne fête d’indépendance, 62 ans après ! Debout Congolais ; Debout maintenant.
Je suis debout
ReplyDeleteJe me sens responsable au changement positif de ce grand pays que nous ont légué nos ancêtres. J’ai devoir de développer en unissant les efforts d’ensemble avec ma communauté, en dernier m’assurer d’avoir bien laissé des disciples derrière.
DeleteWow, debout maintenant.
ReplyDeleteSûrement que nous devons nous relever ; nous allons bous relever. Les mots de cet article sont un si bon rappel. Plus d'excuses maintenant. A la place, prennons notre destinee en mains !
Merci beaucoup... Vous avez tout compris
DeleteBien
ReplyDeleteMerci Enosch
Delete2020
ReplyDeleteÀ ces pistes de solutions, je pense aussi que nous devons imiter les Maliens, rompre avec les occidentaux et les américains, puis d'unir aux Chinois, à la Russie, à la Corée et aux autres qui peuvent faire avec la RDC des accords gagnant-gagnant.
ReplyDeleteMerci papa Shadrack pour l'ajout
DeleteMerci pour cet appel à notre responsabilité individuelle et collective devant l'histoire.
ReplyDeleteMerci beaucoup... La nation a besoin de nous
DeleteJ'adhère à cette vision. Congolaise debout!
ReplyDeleteBienvenue dans l'équipe de Congolais qui sont prêt à faire face à leur responsabilité
DeleteShalom frère Muhindo!
ReplyDeleteMerci grandement pour cette réflexion.
“La Corée du Sud, La Malaisie, Singapore et d’autres pays qui étaient comparable à la RDC au 30 Juin 1960, ont trouvé un moyen de s’organiser et de construire des grandes nations qui continuent à croitre année après année. Cela a été fait grâce à un _*leadership visionnaire *_et le sérieux dans le travail.”
À partir de cette illustration, je pense que le Congolais devrait être formé dans le domaine du leadership visionnaire et responsable et arrêter de se traîner dans la culpabilisation de l’autre...
Cependant, je pense que l’analyse profonde doit être faite sur le pourquoi de la mort et par qui:
Lumumba, Kabila, Habyarimana et Ngurunjiza ( pour ne citer que cela).
J’estime qu’il y’a quelque part un homme ou un groupe d’homme dont la méditation à longueur des journées est l’engouffre de la région dans la misère et lui laisser les fronts courbés....
Cherchons en même temps cet homme ou ce groupe et parlons avec lui en lui faisant surtout une mise en garde sévère...
C’est ça mon commentaire.
Merci papa Kolinzo pour cette réflexion. Nos problèmes sont multiples... Il faudra seulement que nous les traitions en ordre de priorité.
DeleteUn texte, réflexion d'un véritable nationaliste passionné pour sa patrie et réfléchissant profondément sur les voies et moyens d'une réelle émergence dans tous les aspects de la vie de notre nation, le Congo indépendant mais 62 ans après en quête d'une indépendance effective, bénéfique pour chaque congolais. Merci de rappeler que le travail reste à la base d'un véritable développement qui garantie le respect et le bien-être de notre nation. Passons donc tous à l'action pour un meilleur Congo. Merci.
ReplyDeleteMerci beaucoup pour le commentaire. Action c'est le mot du jour
DeleteTrès belle réflexion mon frère. Elle doit alors raisonner dans le cœurs des décideurs pour une concilliation en vu de répondre valablement à cet appel de notre hymne
ReplyDeleteMerci beaucoup. Aide moi à transmettre le message aux autorités que vous connaissez. Chacun de nous a sa part de responsabilité dans le relèvement du Congo
DeleteJe suis parfaitement d'accord de l'analyse cher frère. En effet, nous nous sommes lamentés davantage et cela devrait cesser. Je crois humblement que la politique que la plus part de nos leaders mènent c'est de taire ceux qui ont les idées, car celui ou celle qui vient avec des idées innovantes n'est pas une catégorie de gens sur laquelle l'on compte plus. "Le problème avec l'Afrique est que ceux qui ont le pouvoir n'ont pas d'idées et nous qui en avons n'avons pas de pouvoir", dit le professeur Kenyan Lumumba. Le comble est qu'avec toutes ces idées, on peut renaître une Afrique émergente, mais le pouvoir ne nous est pas doté car le/la monsieur/madame au pouvoir n'a pas d'idées innovantes.
ReplyDeleteMerci papa Dieudonne, nous devons tester nos idées dans l'arène du pouvoir. Et nous devons prendre l'engagement de faire mieux
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